EN SUIVANT LES CREMAILLERES

Une fois n’est pas coutume, il a plu, ou au mieux le ciel était menaçant, mais nous avons tout de même pris ce petit train qui remonte de Diakofto jusqu’aux alpages de Kalavrita, bravant les éléments et oubliant la nuit passée dans la gare en compagnie de chiens errants à la recherche d’un nouveau maître. Nous aurions préféré un petit coin pour notre tente mais notre heure de déambulation autour du village ne nous aura rapporté que quelques oranges et citrons aux formes alambiquées offertes par un paysan compatissant.

Arrivés à la gare de Kalavrita, nous étions décidés à revenir à pied en suivant les crémailères au milieu des bois, au fond des gorges, entourés de falaises ornées de colonnettes dont la vue nous charmait comme le chant des sirènes avait dû fasciner Ulysse. 22 kms plus loin, les genoux enflés de ballasts et de trames de voies, nous ne nous attarderons pas à la gare.